Labo sur la montagne !

Publié le par Le perché du grenier

Labo sur la montagne !

Il est immense le terril de l’avidité et du besoin de pouvoir mais n’en faisons pas toute une montagne. Car n’oublions pas que comme à la mine tout n’est que prélèvement et se passe en dessous. Mais même dans ces galeries étayées avec soin,  un éboulement ou un coup de grisou est toujours possible.Et oui car pour un systémique comme moi rien n’est opposable entre nature et culture, et malgré toutes les modélisations de formatages et l’abrutissement généralisé des populations humaines, le ferment vital reste le même pour chacun, recourir à la vie à tout prix. Et les propriétaires du monde d'en dessous ne sont nullement prémunis contre une catastrophe cultanaturelle, et ils le savent bien.

Donc n’en faisons pas une montagne mais remontons plutôt à la surface des choses pour les observer. ce qui se passe actuellement relève du terril, de cette petite montagne de savoirs et de pouvoirs cumulés et amassés par certains pour rester au-dessus de la morte plainte des gens ordinaires sur qui s’applique des protocoles de confinement moyenâgeux, masquant par effet de sidération collective,  les failles monumentales de ce modèle qui n’en n’est pas un en somme !

Par exemple à la lecture de l’article de Médiapart concernant les labos vétérinaires qui proposent de fabriquer des tests pour déceler le COVID 19 et à qui les organismes certificateurs de l’Etat qui délivrent les autorisations leur claquent la porte au nez est pour moi un révélateur de plus de notre crise actuelle. De ce détachement du monde vivant et du refus de notre lien avec. Comme s’il était impensable voir barbare que l’on transgresse les sacro-saintes normes dédiées exclusivement aux humains, seules reconnues et en mesures de répondre aux besoins actuels. Ben oui tiens ça me rappelle la maladie de Lyme où c’est prioritairement les labos vétérinaires qui étaient en capacité de te fournir des résultats fiables pour savoir si tu étais infecté par une boréliose. Mais comme ce n’était pas ISO machin le système de régulation sanitaire en place à préféré dénier les malades et  dénigrer les soignants récalcitrants pendant des années plutôt que d’accepter que le modèle avait fait fausse route.

Car les fondements de tout cela n’est pas une « lutte » pour le vivant et le respect de la vie, ce sont des visions fractionnantes et autocratiques dans la gestion accaparante de notre être au monde. C’est justement ce type de comportements qui nous a mené à la crise actuelle et en proposant régulièrement des emplâtres sur des jambes de bois pour nous guérir des maux engendrés par les effets de ces dérèglements naturels.

Et là, dès à présent, vu la tournure qu'a pris la gestion mondiale de cette crise il n'y a, à mon sens, aucune chance pour que nous en ressortions libérés de l'entrave de ces dominations délétères. Bien au contraire, sentant la fin d'un règne proche, la plupart de ces mineurs d'espoir, de peuples et d'alternatives, préféreront le chaos pour tous plutôt que de lâcher prise, même raisonnablement.

Que les Etats dominants veuillent nous faire croire maintenant qu’ils mettent tout en œuvre pour sauver des gens est une sacrée fable. Car ceux qui sauvent le plus de gens c’est justement ceux qui sont les grands oubliés de ce monde libéralisé, les sanitaires et les sociaux qui criaient au meurtre des systèmes de soins au nom du profit.

Ce modèle politique actuel utilisant l’Organisation Mondiale de la Santé comme  un simple baromètre voir pire un  compteur, alors que si elle tenait le rôle qu’il lui avait été confié à sa création suite à la grippe Espagnole, elle aurait le pouvoir sanitaire de mettre en place des procédures pour éviter la propagation des pandémies telles que celles du COVID 19. Mais pour cela il aurait fallu commencer avant à s’organiser mondialement, au lieu de pousser la plupart des pays au suicide sanitaire depuis des décennies au nom du profit de quelques uns.

Je ne peux m'empêcher de ressentir que cette gestion politique de la crise risque fort de devenir un pis-allé de plus de la part des dominants pour montrer patte blanche sans trop changer de chose. Une façon comme une autre de rebatte les cartes tout en gardant le même jeu en main.  Depuis plusieurs décennies se sont enchaînées multiples expressions populaires pour aller vers une démocratie plus directe se donnant les moyens  d'agir sur les leviers de sorties des crises actuelles et notamment celles environnementales qui traversent toutes les autres. 

Mais à chaque fois ces élans sont stoppés car se trouvent toujours comme par hasard des ennemis à combattre. De magnifiques paravents sociétaux, c'est tellement simple que ça marche à tous les coups et ils sont tous permis dans ce registre là...

Car de nombreuses fois cela aurait pu  être le moment de rebondir et de redresser la barre pour l'humanité. Mais  La crise de 2008, les répressions du printemps arabes, la lutte conte le terrorisme ou le mouvement des gilets jaunes entre bien d'autres, montrent bien que le système de domination en place est prêt à tout pour aliéner et museler les peuples et garder la main, même jusqu'à l'effondrement des bases communes qui assurent  la survie de nos sociétés humaines.

L'histoire bégaye, pire elle perd la mémoire. Alors un Covid en vain n'est plus à attendre, il est déjà là  et la viralité la plus à craindre n'est pas celle que l'on nous présentera. Au compte final des morts, ce n'est pas ce virus que sera le plus létale mais l’indifférence généralisée à laquelle nous devons renoncer. Pour ensuite faire  face à ce que nous devrions affronter ensemble pour en sortir par le haut et nous reconstituer en tant que communauté humaine dans un environnement  vivable et viable pour le plus grand nombre d'êtres vivants.

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